NinO/NinA c’est quoi ?
Léger, drôle … énergique, Nina est à la poursuite de Nino Ferrer. Eloïse Alibi interprète Nina avec brio, et revisite le répertoire de Nino.
Elle nous emporte avec ses deux musiciens et titille notre mémoire musicale, avec les Cornichons ou le Téléphon en direction le sud jusqu’à la Baie de Rio, en passant par « Galipoli, les Etats-Unis, le Guatemala, le Nicaragua …», à la redécouverte des trésors du répertoire de Nino Ferrer.
Le trio a respecté l’éclectisme du compositeur et les textes de Nino sont mis en lumière sur les musiques reprises en version funk, biguine, blues, bossa…
Dans un univers désordonné, joyeux et drôle, Nina envoie valser les mots et les langues.
Ici il est question de chanter ensemble, de rire et que l’on soit émus : du spectacle en somme, un hommage à la musique de Nino, une performance en chanson, une virée dans la dérision, l’amour et la nostalgie.
« Nino Ferrer, c’est mon compagnon artistique. Il me donne les clefs musicales pour faire de la scène. Celui qui se défendait de faire du lyrico-dérisoire , de faire son truc artisanal sans se soumettre aux produits du business, était à mes yeux un poète. » Eloïse.
Les titres choisis ont vocation à réunir le public autour d’un répertoire déjà connu du patrimoine collectif de la chanson française mais aussi de (re)découvrir l’œuvre d’un grand auteur compositeur éclectique amoureux du jazz et rythm’n blues qui disait : « vive l’amour et à bas la musique molle ! ».
Biographie d’Eloïse
Eloïse est une artiste atypique au parcours d’une grande richesse, qui fait d’elle une comédienne, musicienne et chanteuse. Pratiquant le saxophone et le piano depuis l’enfance, elle rencontre très tôt le monde de la scène.
Passionnée par le langage et la dimension internationale, elle étudie l’anglais au lycée de Dublin en Irlande et obtient une licence de chinois à l’université de Montpellier. Elle suit par ailleurs des cours de chant et de théâtre aux Conservatoires de Montpellier et Béziers. Elle commence ses créations par un spectacle de poésie dédié à Jean Sénac (auteur francoalgérien), qui est le début d’un long parcours poétique et grâce à qui elle jouera des textes des Nazim Hikmet, Mahmoud Darwich, Allen Ginsberg ou Walt Whitman.
Avec la cie Le p’tit Atelier3 à Montpellier, elle crée un cabaret de chansons poétiques ( Le Cabaret du Pire ) et elle participe chaque année au « Printemps des poètes », répondant notamment à des commandes de la Maison de la poésie de Montpellier. Elle s’intéresse cependant à toutes les couleurs artistiques du spectacle puisque elle joue aussi des textes de Karl Valentin à tonalité clownesque, d’Adorno (philosophe) ; Yerma de Garcia Lorca, ou Le blues de la Mancha , spectacle de cirque.
En 2013 elle a créé son propre récital de chant Multiples accompagné de trois musiciens (guitare, violon-mandoline et percussions) avec qui elle compose sur un univers de musique du monde teinté de jazz et de textes poétiques.
Son travail central reste cependant la poésie. Sous toute ses formes : lectures, chant, théâtre, cirque. Elle attache une importance fondamentale à la transmission de l’énergie vitale émotive et vivante par les mots et les sons, toujours en élévation, en suspension.
Biographie de Mohamed Kouyate
Mohamed Kouyaté est un artiste musicien polyvalent.
Arrangeur, compositeur, soliste, il joue 9 instruments dont le principal est la basse.
Issu d’une famille guinéenne de griot, la musique se transmet traditionnellement dans sa famille de génération en génération. Son grand-père paternel (Kouyaté) et son grand-père maternel (Diabaté) jouaient tous les deux du balafon. Son père, Kémo Kouyaté, multi-instrumentiste de renom fut le chef d’orchestre de Myriam Makéba la « Mama Africa » sud africaine pendant 15 ans. Sa mère, Mama Diabaté chanteuse vedette de la Guinée, pratique 7 instruments dont le principal est la Kora. Ce sont ses parents qui lui transmettent la pratique de la musique. Tous deux le poussent à jouer de la basse et de la guitare. Mais son premier apprentissage fut la percussion avec le maître Fadouba Oularé à Faranah (sa ville natale) .
A l’âge de 12 ans il s’installe à Konakry et intègre le Ballet Nafaya dans lequel il apprendra divers instruments. Pendant des années il suivra Mama Diabaté en tournée (souvent en Sierra Léone pour des festivals Mandingue) en tant que bassiste.
Plus tard, il intégrera le grand orchestre « African groove » de Maître Barry avec lequel il tourne partout en Guinée dans les grands hôtels et avec lequel il sera programmé en Inde à New Delhi et en France dans le cadre du festival « musique métisse » d’Angoulême.
Aujourd’hui en France, il est le chef d’orchestre du groupe « Faso & les intègres » pour lequel il joue et travaille sur les arrangements des compositions du chanteur burkinabé Faso Ouattara.